Au nom de la securite! Criminalisation de la contestation et pathologisation des marges

L'espace democratique se retrecit, particulierement pour les personnes qui sont les cibles des profilages racial, social et politique.

La decennie au pou- voir du gouvernement conservateur a laisse des traces profondes.

La demo- cratie en a fait les frais?: entre autres, il y a une crise de la legitimite parlemen- taire, un affaiblissement du pouvoir de contestation de la societe civile et une austerite selective... Les liberts publiques et prives sont attaques de toute part du fait d'un impratif scuritaire, qui prtexte sou vent la lutte au terrorisme.

Au gr des lois spciales et d'un usage abusif de divers rglements, les droits de grve et de manifestation tendent disparatre.

Le quadrillage scuritaire du territoire et des populations est en constante progression : surveillance lectroni que, camras de surveillance dans les lieux publics, restriction des liberts individuelles, arrestations prventives, certificats de scurit, infiltration poli cire des groupes militants, censure, restriction du droit de manifester, tout cela met mal les liberts politiques conquises de haute lutte par les mobili sations antrieures. Le monde nolibral nous conduit une lutte des classes inverse : aujourd'hui, ce sont les classes domi nantes qui se mobilisent pour tendre leurs privilges. Cet ouvrage collectif porte une atten tion particulire la criminalisation de l'opposition, en revenant par exemple sur la grve tudiante de 2012 au Qubec et l'histoire des lois spciales, sur les mobilisations autochtones rprimes au moyen de la force et sur la pathologisation de la diffrence laquelle apparat comme une menace : les musulmanes certes, mais aussi les pauvres et les personnes en souf france psychologique.

Criminalisation et pathologisation participent d'une vision scuritaire du social, par laquelle les lites politiques ou conomiques grent la socit.